Antoine de Saint Exupéry raconté

Saint-Ex à moto, et son amitié avec Bernard Lamotte

Les bouchées double à Villacoublay

Pour le service militaire, après Avord, Antoine de Saint-Exupéry et son ami Jean Escot sont dirigés vers Versailles pour suivre un cours d’application. Mais, le même problème qu’à Avord se pose : Comment voler ? Le stage se déroule d’août à septembre et il n’est pas question de rester deux mois sans voler. Officiellement, rien n’est prévu pour les quelques EOR (Elèves Officiers de Réserves) pilotes. On les autorise néanmoins à piloter, mais il n’y a pas de terrain à Versailles, ils doivent se débrouiller avec Villacoublay. Ente Versailles et Villacoublay, il y a tout de même quelques 6 km. Et si les deux pilotes ont l’autorisation de voler, c’est à condition d’être présents à la première conférence de 9h du matin, et il ne faut pas compter sur un moyen de transport quelconque fourni par le commandant. Comment faire ? Par autobus ? Impraticable, il n’y a pas de ligne. En stop ? Ils n’y pensent pas, comment être à l’heure pour le premier cours ? Ils sont près du désespoir quand Jean Escot a une idée : la moto…

Les Beaux-Arts

Bernard Lamotte et Antoine de Saint-Exupéry sont tous les deux élèves aux Beaux-Arts au début des années 1920. St-Ex commence à peine les cours d’architecture. Bernard Lamotte fait alors partie d’une bande de joyeux camarades peintres qui passent leur temps à jouer les espiègles. Dans ce groupe, Bernard Lamotte est celui qui doit s’occuper des « nouveaux », comme Antoine de Saint-Exupéry. Et les deux jeunes hommes se lient d’amitié à l’heure de boire le cassis vin blanc chez Jarras. Et il faut bien le dire, Antoine n’est pas plus architecte que Bernard est dentiste ! Il doit se demander lui-même quelques fois ce qu’il fait aux Beaux-Arts. Quand, vers midi, toute cette bande traverse la rue pour entrer chez Jarras, Saint-Exupéry est là, assis à une table à noircir du papier… ce qui donne lieu à toutes sortes de plaisanteries et de moqueries sur son attitude…